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Le programme réadaptation cardiologique du Centre SSR Maurice Delort

Cantal (15)

Publié le 20 juin 2021

Le programme réadaptation cardiologique du Centre SSR Maurice Delort

“Notre rôle vise à donner confiance aux patients, en leurs capacités, afin qu’ils puissent se remobiliser et faire perdurer les bonnes habitudes initiées durant le programme de réadaptation cardiovasculaire.” Wendela de Graaff, coordinatrice du programme ETP de l’unité Cardiologie du Centre Maurice Delort.

UN PROGRAMME POUR LIMITER LES RISQUES DE RÉ-HOSPITALISATION.

Tabac, sédentarité, hypertension, obésité, diabète…Les participants à la réadaptation cardiologique du Centre SSR Maurice Delort à Vic sur Cère présentent des pathologies cardio-vasculaires, des facteurs de risque.

Pendant trois semaines, ils vont participer à divers ateliers (activités physiques, alimentation, connaissance de la maladie…) visant à limiter les risques d’une ré-hospitalisation.

 

“Le processus se décompose en trois phases, explique Hervé Asse, éducateur sportif du programme. La première phase d’hospitalisation ensuite la seconde phase de la réadaptation et la troisième phase du retour à domicile. Durant le programme, notre travail consiste à rendre autonomes les participants en adoptant certaines bonnes pratiques qu’ils pourront employer facilement chez eux.”

 

Quotidiennement, pendant la durée du programme, les patients participeront aux activités physiques comme la marche, la gymnastique et le vélo. Mais le programme ne se limite pas au versant physique.

Il comporte également des réunions d’information, des ateliers, des séances de relaxation. De nombreux professionnels interviennent dans ce cadre-là : cardiologue, tabacologue, kinésithérapeute, relaxologue, diététicienne, éducateur sportif, infirmières, associations…

En tant que coordinatrice du programme, Wendela de Graaff organise les interventions, les bilans d’entrée et de sortie des patients, ainsi que le relais avec les médecins généralistes en vue de leur sortie du programme.

 

OBJECTIF : FAIRE PERDURER LES BONNES HABITUDES ACQUISES DURANT LE PROGRAMME.

 

Certains patients ne cachent pas leurs craintes quant à la reprise d’une activité physique.

« Nous les aidons à franchir ce premier pas. Petit à petit, ils se rendent compte de leur potentiel, de leur marge de progression », assure l’éducateur sportif.

La mise en place du DAPAP 15 sur le territoire constitue assurément un atout, pour leur sortie du programme.

Il me paraît nécessaire de sensibiliser les clubs et associations du territoire à l’accueil de personnes atteintes de maladies chroniques ou ayant des facteurs de risque.

Cela permet de rassurer les patients, d’éviter certaines appréhensions. De notre côté, c’est également très bénéfique de pouvoir disposer d’un lien de confiance et d’une continuité avec ces structures.”

 

Vers une autonomie au quotidien.

 

“Nous sommes là pour les rassurer, insiste Wendela de Graaff. Nous cherchons ensemble des clés, des outils pour que perdurent ces bonnes habitudes acquises lors de leur retour à la maison comme arrêter de fumer, marcher, adopter une alimentation équilibrée. »

“C’est là que le rôle de relais d’associations comme le DAHLIR, Cœur& Santé, Rando Santé, l’ANPAA,  le CODEP GV, … tient toute son importance lors du retour à la maison », explique Hervé Asse.

 

Toutes les trois semaines, le chargé d’accompagnement DAHLIR intervient auprès des patients. Il présente le dispositif DAHLIR Santé et son rôle d’accompagnement vers la reprise d’une activité de loisirs régulière et autonome, adapté à leurs capacités, leurs envies.

 

“Désormais ils savent mieux ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire », conclut la coordinatrice du programme. Ils ont une meilleure connaissance de leur maladie et des bases pour influencer positivement leur état de santé. Il est prouvé que la participation à ce genre de programme tient un impact positif pour la suite.”

 


Article rédigé par Carine Bonnal